Le mot du directeur artistique

ALBION


« Celebrate this festival ! »

Edito Pascal Bertin min Grande

En 1649, un siècle et demi avant les Français, les Anglais renversent leur roi Charles Ier. Cette parenthèse “républicaine“ dans la toujours actuelle monarchie britannique sera courte mais changera drastiquement le paysage culturel. Les puritains sont au pouvoir et leur radicalité fera fermer les théâtres et détruire des orgues d’églises.

C’est une rupture dans l’histoire de la musique britannique riche d’immenses compositeurs comme Dunstaple, Tallis, Dowland ou encore William Byrd, dont le décès il y a 400 ans a inspiré notre thème. Elle prendra fin à la restauration en 1660 avec le retour de musiciens qui avaient migré vers le reste de l’Europe.

C’est donc le métissage qui nourrira le génie de celui qui va suivre. Henry Purcell connaissait la musique de Monteverdi, de Carissimi et de Lully, de chacun il a tiré le meilleur sans jamais les plagier. Ce sens de l’intégration perdurera et les musiciens continentaux trouveront ici un refuge, certains comme Haendel obtenant même leur naturalisation.

L’esthétique baroque aime les contrastes et les paradoxes, le Royaume-Uni aussi.

Il fut longtemps le plus gros constructeur de cabriolets d’Europe malgré son climat… humide ; c’est sur ces terres peu viticoles qu’on trouve tant d’œnologues renommés ; c’est dans ce pays - où l’on ne plaisante pas avec les institutions- que les Monty Pythons créèrent le ministère des Démarches Ridicules ; c’est à Chelsea qu’on peut voir un punk aider une vieille dame à traverser la rue sans qu’elle ne soit le moins du monde effrayée. Car si l’on se regarde à peine, on se juge peu, peut-être l’héritage de lignées de vieux nobles excentriques comme on n’en trouve nulle part ailleurs.

En ces temps de repli sur soi et de jugements catégoriques, je me réjouis de vous proposer ce voyage dans ces îles si lointaines et si proches. 

Le général De Gaulle a beau avoir opposé par deux fois son véto à l’intégration du Royaume-Uni dans la communauté européenne, les Brexiters ont beau avoir remporté le referendum de 2016, la France et Albion (son nom ancien) sont cousines comme Charles II et Louis XIV étaient cousins.

Savourez donc ces pages et soyez curieux comme il faut l’être devant un plat de Haggis ou de jelly. N’hésitez pas à choisir des spectacles moins connus grâce à la formule d’abonnement qui fait son retour, et ensemble retrouvons nous vite pour « Célébrer ce Festival » comme nous le conseillait Henry Purcell dans son ode de 1693.

Pascal Bertin, directeur artistique

Photo : © DR

Bureaux administratifs
Mercredi / 13h30 à 17h30
Maison des arts
2 rue des Pâtis
95300 PONTOISE

01 34 35 18 71
Plan d'accès

Télécharger la brochure

Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytics
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner